Interview de Millie pour So It Goes
C'est début septembre que Millie a participé au shooting de sa première (mais sûrement pas dernière) couverture, c'était pour le magazine Anglais So It Goes. Magnifique sous l'objectif de Lauren Dukoff, la jeune fille a ensuite répondu aux questions de James Wright. Le magazine est sorti la semaine dernière.
James Wright: Tu es une Anglaise de Bournemouth, née en Espagne et aujourd'hui nous sommes à Los Angeles. Ta vie n'est elle pas un peu chamboulée en ce moment?
Millie Bobby Brown: En ce moment, j'ai l'impression de passer mon temps dans les vols British Airways, et je ne vis pas vraiment à un endroit précis! Quand je vis quelque part ce n'est jamais pour très longtemps, et ces derniers temps c'est vrai que je suis un petit peu partout. Il y a deux semaines j'étais à Manille, puis je suis rentrée en Angleterre avant de repartir pour New York d'où j'ai rejoint Salt Lake City.
JW: De nombreux acteurs Anglais vont à Hollywood pour travailler, comment trouves tu ce lieu jusqu'à présent? J'espère que tu es toujours attachée à tes racines anglaises!
MBB: Je n'ai pas du tout de famille aux Etats-Unis mais mes meilleurs amis, comme Maddie Ziegler, sont Américains. Quand j'ai besoin de prendre l'accent américain je lui demande souvent de l'aide! Toute ma famille est Anglaise donc quand je rentre en Angleterre et que je dis: "Can you put that in the trash?" (NDLR Peux tu mettre ça à la poubelle, poubelle se dit trash aux USA) mon frère me répond: "Non non! Tu peux reformuler ta question s'il te plait? Can you put that in the bin?(NDLR Poubelle se dit bin en Angleterre) Tu es Anglaise, pas Américaine!" Mais j'adore et j'ai toujours adoré les Etats-Unis d'une manière générale.
JW: Tu es née en Espagne. Est ce qu'il y a une partie de toi qui se sent Espagnole? Parles tu Espagnol?
MBB: Je ne parle pas Espagnol. Je l'ai perdu quand j'avais environ 4 ans et que nous sommes rentrés en Angleterre. Je m'exprimais facilement en Espagnol, même mieux qu'en Anglais mais par la suite je suis allée dans une école anglaise et j'ai tout perdu. Je ne m'y suis jamais remis car je ne pensais pas que ça me serait utile un jour mais aujourd'hui je pense que ça pourrait vraiment me servir!
JW: Est ce que tu as le mal du pays pour certaines choses maintenant que tu vis d'hôtel en hôtel?
MBB: Les McDo Anglais! (rires) Ma famille me manque beaucoup bien sûr mais les McDo Anglais sont bien mieux que les McDo Américains, ils sont moins gras, oui ça me manque vraiment. Et les milkshakes à la fraise aussi. Mais il y a aussi beaucoup de choses américaines qui me manquent quand je suis en Angleterre: Chick-Fil-A (NDLR chaine de fast food Américaine), mes amis aussi car j'ai plus d'amis aux Etats-Unis qu'en Angleterre. Mais ce qui me manque le plus ça reste toujours ma famille.
JW: Revenons au point de départ de Stranger Things. Peux tu nous raconter ton audition pour le rôle d'Eleven?
MBB: C'est une histoire bizarre car tout a commencé très lentement avant finalement d'aller très vite! J'ai enregistré une audition et je pensais vraiment que j'avais assuré. Tu lis des répliques débiles écrites spécialement pour les auditions et elles sont en général très mauvaises, mais celles ci étaient plutôt bonnes parce qu'ils avaient de bons scénaristes. Quand j'ai auditionné pour le rôle d'Eleven, je devais pleurer. J'étais chez ma tante en Angleterre et je voulais vraiment retourner à Los Angeles, c'est ce qui m'a fait pleurer. J'étais confiante quand je leur ai envoyé la cassette et environ deux mois plus tard ils ont demandé à me parler via Skype. J'étais très surprise que les réalisateurs soient si jeunes, je n'avais même pas lu le script car ils n'avaient écrit qu'un seul épisode donc c'était vraiment incroyable de voir tout le processus de création. Pendant ce Skype nous n'avons pas parlé du script mais de films, les films des années 80, les objets, la musique, c'était une sorte de quizz, ils voulaient savoir ce que je savais des années 80. Je pensais que c'était bien de ne pas trop en savoir sur les années 80 et je crois que c'est une des raisons pour laquelle nous avons tous été choisis. Ils voulaient que tout semble nouveau pour nous, qu'on oublie nos IPhones, qu'on oublie nos IMac et qu'on pense plutôt aux platines vinyles! Ils m'ont donc demandé de venir à Los Angeles, j'ai fais un test à l'écran et le lendemain j'avais le rôle. Trés lentement puis trés vite comme je vous le disais!
JW: Comment est ce que de jeunes acteurs se préparent à un show qui se déroule dans une décénie dans laquelle ils ne sont pas nés? Beaucoup de références du show sont très claires, E.T, Les Goonies, Stephen King... Comment vous êtes vous familiarisés avec tout ça?
MBB: Finn et moi sommes des mordus de cinéma, nous adorons les films des années 80, la musique, les objets, tandis que Caleb ne connait pas grand chose de cette décénie. Donc chacun de nous avait des idées sur ce qu'on devrait faire pendant nos scènes et ça a beaucoup apporté à nos personnages. Moi j'ai apporté le language corporel mais peu de répliques! Je pense que nous avons été capables de faire ça car ils écrivaient le show au fur et à mesure, comme ils nous connaissaient de mieux en mieux ils pouvaient mieux écrire nos personnages. C'était une sorte de fonctionnement à l'instinct.
JW: Est ce que le fait d'être scolarisée à domicile ne t'as pas rendu difficile le fait de travailler sur un show dont l'action se déroule dans une école? Tu n'étais pas familière avec cet environement contrairement aux autres enfants du cast, c'était un challenge pour toi?
MBB: Je suis scolarisée à domicile et c'est vrai que je me sens un peu seule parfois. Avoir des amis à Los Angeles c'était bien mais avoir des amis sur le plateau de tournage c'était vraiment vraiment super. Le travail fait que tu es solitaire aussi, mais avec les garçons je me suis dis: "YES!" J'adore trainer avec des garçons parce que c'est plus facile de s'entendre avec eux. On jouait la comédie et on travaillait ensemble pour façonner cette super relation qu'on a tous à l'écran. Cela dit, c'est génial d'être scolarisée à domicile car tu peux te lever tard!
JW: Ça a dû être quelque chose de travailler avec Winona Ryder. As tu appris des choses à ses côtés?
MBB: Winoma n'est pas quelqu'un de critique vis à vis des autres, jamais elle ne disait des choses comme : "Je pense que tu devrais faire ça" ou bien "Tu n'as pas fais telle ou telle chose assez bien". J'allais lui demander conseil parfois, du genre : "Je ne sais pas comment jouer cette scène, tu peux m'aider?" C'était super d'avoir une personne plus vieille sur le plateau, qui plus est une fille car j'étais toujours entourée de garçons et comme vous le disiez c'est une actrice emblématique qui est dans le milieu depuis longtemps donc c'était bien de pouvoir avoir son avis.
JW: Les retombées autour du show ont surpassé celles des shows Netflix les plus populaires de ces dernières années. Ça a dû être une grande surprise et un grand changement pour toi. Avais tu l'impression de participer à quelque chose de spécial pendant le tournage?
MBB: Aucun de nous n'avait travaillé avec Netflix auparavant, encore moins sur une série originale, donc c'était vraiment tout nouveau pour nous. Et c'était vraiment très différent d'une série normale.
JW: Tu as rapidement été invité dans des émissions comme celles de Fallon, Colbert ou bien Chelsea Handler. N'étais tu pas un peu intimidée de passer en direct à la télé avec quelques uns des plus grands présentateurs?
MBB: J'étais très excitée, j'adore parler du show et j'adore parler de qui je suis! Donc j'ai adoré faire ces émissions, faire la promo du show et être avec les garçons! Nous avons été en plateau ensemble si souvent, c'était sympa de faire quelque chose en direct. Faire du direct est très différent que de dire: "coupez, action, coupez, action!"
JW: Le show devient tout de suite très addictif, de nombreuses personnes, moi y compris, l'ont regardé en seulement quelques jours. Est ce qu'il y a des séries que tu as dévoré récemment?
MBB: Ce n'est pas une série originale Netflix, mais c'est sur la plateforme, ça s'appelle Friday Night Lights.
JW: Texas forever!
MBB: Oh et Vampire Diaries aussi, des trucs d'ados!
JW: Qui est ton personnage préféré dans Friday Night Lights? Pour moi ça sera à jamais Coach Taylor mais ma copine aurait plutôt tendance à dire Riggins.
MBB: Oh non! Pour moi c'est la femme de Coach Taylor, c'est ma préférée. C'est vraiment une actrice incroyable! Comme s'appelle t-elle?
JW: Connie Britton
MBB: J'aurais adoré qu'elle soit dans notre show. J'en mourrais si elle l'était vraiment!
JW: Dans les années à venir, je pense que le magazine devrait organiser une réunion Friday Night Lights.
MBB: Je pourrais venir?
JW: Marché conclu. Les conversations avec de jeunes acteurs comme toi nous amènent souvent à parler des réseaux sociaux. Avec Instagram, Snapchat, etc... est ce que tu crois que les enfants d'aujourd'hui jouent encore avec leur imagination comme le groupe dans Stranger Things avec Donjons et Dragons ou qu'ils sont constament connectés aux nouvelles technologies?
MBB: J'adore mes fans et c'est évident que les nouvelles technologies me permettent de rester connectée à eux. Donc il y a des aspects positifs qui viennent des réseaux sociaux, ainsi que des négatifs bien sûr. Je ne regarde pas les commentaires méchants car mes parents ne me laisse pas le faire. Ma grande soeur gère mon compte Instagram et mon grand frère mon compte Twitter. J'évite aussi de taper mon nom dans Google. Mais on est quand même chanceux car tout ce qui est ressorti du show est plutôt positif.
JW: Qu'est ce que tes frères et soeurs pensent de ta carrière d'actrice et de ton exposition dans l'industrie audiovisuelle? Est ce qu'ils voyagent avec toi aux USA ou à l'étranger?
MBB: J'ai une petite soeur de 4 ans qui voyage avec moi, un grand frère de 19 ans et une grande soeur de 22 ans. Mon frère va bientôt venir me voir et je suis vraiment très éxcitée à l'idée de le retrouver. Charlie Brown, je sais que c'est le nom le plus marrant au monde mais c'est son nom! On est tous très proche, ma grande soeur travaille à Londres, mais ils sont tous d'un grand soutien pour moi. Ils faisaient tous les voyages avec moi quand j'ai commencé, à l'époque ou je n'étais qu'un nom parmi des millions sur IMDB, criant dans Los Angeles: " Où pouvons nous aller?" J'allais de rendez-vous en rendez-vous, d'agent en agent, d'audition en audition et je ne décrochais rien. Quand j'ai finalement décroché un rôle, c'était extraordinare, ils étaient là avec moi, et ils le sont toujours, spirituellement ou par Iphone.
JW: Les merveilles des nouveaux moyens de communication. Je serai curieux de savoir si dans le futur tes ambitions t'emmèneront vers le cinéma? De nos jours toutes les grandes carrières passent par le cinéma.
MBB: Je suis très ouverte d'esprit à ce sujet, et je pense que j'aimerai beaucoup mon premier film!
JW: Pour quelqu'un comme toi qui a connu la célébrité très jeune, as tu un modèle? Mis à part Winona, est ce qu'il y a un autre acteur ou actrice que tu considères comme ton modèle, maintenant ou même pour le reste de ta carrière?
MBB: Winona n'est pas vraiment mon modèle, c'est plus une amie. Elle est toujours là pour moi. Elle est plus qu'un modèle. Je dirai plutôt Joey King, une personne géniale, elle a les pieds sur terre et c'est vraiment elle mon modèle.
JW: Tu aimes te produire, chanter autant que jouer la comédie. Penses tu que tu pourrai te lancer dans la musique aussi bien que dans le cinéma?
MBB: Mes parents m'ont dit que j'aurai le droit de commencer ma carrière musicale dès que j'aurai 16 ans. Je veux vraiment le faire!
JW: Dans un monde ou les industries créatives ont tendance à fusionner les unes avec les autres: le cinéma avec la musique, la musique avec la mode et ainsi de suite, je serais curieux de savoir si tu serais intéressée de travailler dans le milieu de la mode?
MBB: Absolument! J'adore Burberry et Valentino et j'ai toujours voulu être une Burberry Girl. J'adore leur style et j'aime la façon dont ils sont modernes tout en restant très British. Donc oui, je serai très excitée de travailler dans le monde de la mode.
Propos recueillis par James Wright, photos de Lauren Dukoff, traduit de l'anglais par Fonky-M. So It Goes Magazine toujours disponible ici
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